La Parentalité Intérieure
Un chemin de guérison et de lien profond — visible et invisible.
La parentalité ne commence pas toujours à la naissance d’un enfant.
Elle peut émerger bien avant… ou bien après.
Dans un désir resté sans suite.
Dans un lien interrompu.
Ou dans une blessure ancienne, jamais pleinement reconnue.
Un mot d’un enfant, un regard, un silence… et quelque chose se réveille : une peur, une colère, une vague de tristesse.
Et derrière, une mémoire oubliée.
Ces réactions ne parlent pas seulement du présent.
Elles parlent parfois de l’enfant intérieur — celui qui n’a pas été entendu, consolé, protégé.
La Triade du Cœur : une autre manière de regarder la parentalité
Certaines réactions ne parlent pas seulement du présent.
Elles parlent de l’enfant intérieur — celui qui n’a pas été entendu, consolé, protégé.
Celui qui vit encore en l’adulte, souvent en silence… et qui s’invite dans la relation.
C’est ce constat qui a fait naître la Triade du Cœur :
une vision de la parentalité élargie, profonde, et systémique, où trois formes de lien coexistent et interagissent.
La parentalité se joue toujours à trois niveaux :
L’adulte, l’enfant réel… et l’enfant intérieur du parent
Chaque réaction émotionnelle forte est souvent l’écho d’un vécu ancien.
L’enfant d’aujourd’hui réveille l’enfant d’hier.
Et le parent se retrouve parfois à répondre depuis sa blessure, plutôt que depuis sa conscience.
Les parents… et leur enfant
Ce lien visible est aussi nourri par l’invisible : les projections, les attentes, les loyautés
inconscientes.
La manière dont un parent a été aimé, écouté ou ignoré façonne sa posture actuelle.
Reconnaître cela, c’est ouvrir une voie de transformation dans la relation.
L’adulte, son enfant intérieur… et la dimension spirituelle du lien
Ce troisième niveau est plus subtil, mais essentiel.
Il évoque le lien avec le Père symbolique, la Mère universelle, le Sacré, la conscience ou la Vie.
Cette dimension permet de sortir du duel intérieur et d’accueillir un soutien plus vaste, au-delà du mental et de l’histoire personnelle.
La parentalité intérieure ne concerne pas seulement les enfants vivants.
Elle concerne aussi ceux qui ne sont pas venus au monde, ou qui sont partis trop tôt.
Les bébés morts, les fausses couches, les IVG, les enfants jamais incarnés…
Tous laissent une trace. Un lien. Une empreinte.
Ces enfants absents peuvent réveiller l’enfant blessé en soi, réactiver une mémoire silencieuse, ou faire naître un amour sans objet.
Reconnaître ce lien, lui donner une place symbolique ou intérieure, fait partie du chemin de la parentalité du Cœur.
Ce n’est pas “faire le deuil”. C’est accueillir l’invisible dans l’histoire du lien.
Et parfois, se donner la permission d’être mère ou père… même sans enfant vivant.
La Triade du Cœur n’est pas un concept figé, mais un cadre vivant pour accueillir ce qui se joue dans la parentalité — sur les plans émotionnel, relationnel, transgénérationnel et spirituel.
Et quand l’enfant n’a pas vécu…
Devenir un parent suffisamment bon…
Pour l’enfant que vous avez, et pour celui que vous avez été.
Chaque parent porte en lui deux enfants :
-
Celui qu’il accompagne aujourd’hui : son enfant réel
-
Celui qu’il a été : son enfant intérieur, souvent blessé ou oublié
Être un parent suffisamment bon.
C’est prendre soin des deux.
C’est apprendre à reconnaître quand l’enfant intérieur réagit à la place de l’adulte.
C’est offrir à cet enfant en soi l’écoute qu’il n’a peut-être jamais reçue, pour ne pas faire porter à l’enfant réel ce qui ne lui appartient pas.
Écouter l’enfant intérieur, sans se laisser envahir.
Comment faire la part entre une mémoire ancienne et ce que l’enfant réel exprime ici et
maintenant ?
Comment rester présent·e sans projeter ses blessures passées sur l’enfant d’aujourd’hui ?
C’est pour répondre à ces besoins que j’ai créé la méthode 4C : un chemin structurant et sensible pour traverser les émotions, en tenant compte de ce qui se vit dans le corps, dans le cœur, dans l’histoire… et dans l’instant.
Elle aide à développer une empathie stable et incarnée :
– envers l’enfant intérieur,
– envers l’enfant réel,
– et envers les émotions qui surgissent dans l’interaction entre l’adulte et l’enfant.
Corps
Que dit le corps ? Où la tension s’est-elle installée ?
Émotion
Quelle émotion cherche à se dire ?
Psyché
Quelle histoire, quelle mémoire, quelle croyance est activée ?
Énergie
Comment laisser circuler ce qui s’est figé ou cristallisé ?
Les enfants éveilleurs
Un enfant, dans sa vulnérabilité ou sa force, révèle souvent l’invisible.
Il réveille les parties blessées.
Il révèle ce qui cherche à guérir.
Chaque lien avec un enfant — réel, intérieur ou symbolique — devient alors une porte.
Une invitation à grandir de l’intérieur, pour transformer la relation.
Prendre soin de soi, c’est déjà prendre soin du lien.
Et en se reconnectant à l’enfant intérieur, la parentalité s’ouvre à une conscience plus vaste.
Accompagner un enfant, c’est aussi lui donner des outils adaptés.
Cartes, oracles, jeux… pour explorer les émotions autrement.
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