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L’expérience de la parentalité de mères psychotiques

  • Photo du rédacteur: Marion Magdela
    Marion Magdela
  • 1 sept. 2015
  • 1 min de lecture

Les troubles psychotiques se caractérisent par leur gravité et leur chronicité, ainsi que par leur caractère évolutif et incurable. Ils affectent le contact de la personne avec la réalité qui sera perturbé par des épisodes délirants, des hallucinations et des troubles socio-émotionnels et comportementaux plus ou moins graves. Ces pathologies entraînent ainsi des handicaps lourds et durables qui affecteront inévitablement les comportements parentaux (Wendland, 2014). Plusieurs auteurs décrivent le désir de maternité des femmes présentant un trouble psychotique comme une opportunité de s’inscrire dans la norme sociale, diminuant parfois leur isolement et renforçant leur accompagnement à travers le suivi de l’enfant (Vacheron, Ducroix, Choudey, 2008 ; Wendland, 2014). Lorsque leur désir s’inscrit dans cette norme sans coïncider avec un authentique désir d’enfant, différents passages à l’acte peuvent être observés (interruptions volontaires de grossesse répétées, abandons d’enfant). Les arrêts de traitement peuvent également entraîner des décompensations délirantes. Enfin, la transition à la parentalité et son exercice sont connus comme potentiellement déstabilisants, tout particulièrement pour une personne souffrant d’un trouble mental. Face aux risques liés à cette période, des services de psychiatrie ont développé des unités d’hospitalisation conjointe et des consultations parents-bébé. Ces services permettent de travailler sur le lien d’attachement parent-enfant, d’apporter un soutien à la parentalité, d’évaluer le risque psychopathologique pour l’enfant et de prévenir la transmission intergénérationnelle de carences de soins maternels (Bayle, 2008).







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